Matière extraterrestre :
explorations scientifiques, inspirations artistiques

Infiniment proche

Hadrien Tequi

Né en 1993 à Nantes. Vit et travaille à Lille.

Diplômé du Fresnoy - Studio National, il a notamment présenté son travail à la Cité Internationale des Arts de Paris, au Festival Premiers Plans d’Angers, aux Instants Vidéos à Marseille, Videoformes à Clermont-Ferrand, festival VideoVideo, au centre d’art Lasécu à Lille ainsi qu’au Fresnoy - Studio National. À travers une pratique pluridisciplinaire, son travail explore la dichotomie entre notre fascination pour ce qui échappe à notre contrôle et notre obsession de maîtrise. Chaque projet se construit autour de cette tension. Plutôt que d’en faire un sujet, il est question d’en faire le moteur du travail. L’utilisation d’outils tels que des programmes de reconnaissance de formes, la robotique ou encore le vivant permettent d’injecter de l’imprévu et de l’aléatoire dans un système régit par des règles. Les formes qui en résultent rendent compte de cette friction entre ce qui est de l’ordre du connu et ce qui relève de l’inconnu.

HÉLIOTROPE

 

Introduit en milieu naturel, un robot traque la lumière du soleil afin d’assurer sa propre survie. Autonome en énergie et dans ses déplacements, le robot simule le comportement primaire commun à tous les êtres vivants : l’instinct de survie. Entité ni vivante ni inerte, le robot a été uniquement conçu pour lui permettre de survivre dans un milieu donné. Ni fiction ni documentaire, le film dresse un portrait dans le temps de cet objet. Pour achever son but, le robot doit s’adapter à son environnement, aux irrégularités du terrain, à la présence d’obstacles ou d’animaux. Son comportement étant imprévisible, le film s’écrit en s’adaptant aux actions du robot. Il n’y a pas d’évènements, pas de script. Dans le film ce n’est pas tant le robot qui doit s’adapter à l’environnement que l’environnement qui s’adapte à la présence du robot. Ce dernier tente de trouver sa place, d’introduire son propre rythme dans une partition où dialoguent déjà le végétal, le minéral et l’animal.